LES MÉDIAS ET LA PROBLÉMATIQUE DE L’IMAGE DEPUIS LES PROCÉDÉS DE REPRODUCTION

Tous droits d’auteure © 1997 Lynn Millette

RÉSUMÉ

INTRODUCTION

CHAPITRE I: SUR NATUREL

CHAPITRE II : DE LA MAGIE À LA SCIENCE

CHAPITRE III : LES TRANSFORMATIONS IMAGIÈRES

CONCLUSION

NOTES ET RÉFÉRENCES

sur naturel 03

Sur/Naturel, 1997, détail,
Huile sur papier Arches, 0,09 X 0,09 mètres

Résumé

Situés à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction, ces paysages explorent la mémoire peinte dans un environnement naturel. Mais, contrairement aux éléments, l’être intelligent qu’est l’homme existe indépendamment des cycles de la nature car il est contraint de les maîtriser pour survivre. Cette existence parallèle s’exprime de façon métaphorique dans la réalité quand un barrage imite une chute d’eau, par exemple. L’homme et la nature vivent un compromis.

Des images de volcan sur Internet ont servi de déclencheurs au projet Sur/Naturel constitué d’une trentaine de petites peintures à l’huile et de deux toiles de plus grandes dimensions. L’abstraction et la figuration y sont présentes simultanément dans des couleurs hivernales, créant des lieux étranges, intimes dans le cas des petits formats, plus explicites dans les grands tableaux plus texturés aux cadres massifs. Chacun de ces derniers est occupé par un volcan qui repose dans l’eau, mystérieux comme le destin de l’homme.

Dans le but de pénétrer cette nature insondable l’homme, à travers les siècles, a eu recours à la magie, aux cultes religieux, puis à la science et à la technologie. L’art a constitué une forme de document historique tout en participant d’une célébration liée au rituel. Mais la rationalité de la civilisation occidentale a permis de développer une lecture plus scientifique des phénomènes naturels qui continuent, néanmoins, de nous échapper. Cette incertitude est également manifeste dans ces tableaux.

Les développements technologiques modifient aussi notre perception et le visage de l’art se transforme. Les nouveaux médias et leurs méthodes de reproduction permettent aujourd’hui d’avoir accès à des milliers d’images et de les transformer. Ces manipulations relèvent d’une démarche réfléchie et modifient le rapport de l’artiste avec la matérialité. La représentation virtuelle met en doute la crédibilité de l’image.

En laissant libre cours aux interprétations, les oeuvres conceptuelles s’inscrivent dans cette réalité virtuelle. Le langage visuel d’un médium traditionnel tel que la peinture peut cependant tenir compte de toutes ces transformations technologiques et créer des lieux non existants qui confrontent le spectateur à une nouvelle lecture de l’image.

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